J’aurais pu me borner à vivre heureuse et imiter le bonheur de mes parents. Ç’aurait été simple. Très simple. Il suffisait de se suffire.
Mais, éternelle insatisfaite, je n’ai pas voulu d’une vie simple. Ou d’une simple vie. Non il fallait que ça cogne, que ça brûle.
J’ai eu besoin de strass, de paillettes. De trash, de failles, de fêtes. J’ai toujours pensé que si l’on ne brille pas, on s’éteint…
Je ne veux plus briller, mais exister. Et exister, c’est tout l’inverse. C’est être éclairée de l’intérieur.J’ai livré un combat à l’aveugle, puisque mes démons n’avaient pas de forme. Il a fallu les trouver, les nommer, accepter leur présence.
Et puis j’ai fabriqué du ciel au milieu des ténèbres. Et ça m’a rendue fière. Alors j’ai continué. J’ai eu envie d’écrire. Et j’ai eu envie de vivre.Il va bien falloir expliquer pourquoi…
Et c’est justement ça, KEROSENE.
ROSE présente KEROSENE, son premier ouvrage dans lequel elle prolonge les confidences de l’album éponyme sorti en septembre 2019. Un roman autobiographique et un disque faux jumeaux dans lequel 13 chapitres répondent en écho aux 13 chansons.
Un récit évoquant à la fois l’abîme dont a échappé l’auteur et quelques tabous au féminin : l’alcool, la drogue et le sexe.
Ces dernières années, elle a vécu à l’écart de son métier d’artiste jusqu’à le remettre en question, elle allait de plus en plus mal et nous l’ignorions.
Dans KEROSENE, ROSE revient sur ces Années diaboliques, celles qui la poussaient à poursuivre ses déambulations jusqu’au lever du soleil, après une nuit de plus sous le signe du chaos.
Et puis est venu le moment où ROSE s’est sentie plus qu’épuisée et mise en danger par son double frénétique, maléfique, qui l’a poussée dehors toutes les nuits, à fréquenter l’infréquentable, boire un dernier verre, tracer des lignes blanches à l’infini, s’abandonner dans des lits de hasard. Elle a alors trouvé le courage de tout (re)commencer, elle a redécouvert la pulsion de vie salvatrice qui lui faisait défaut, et s’est élancée à grandes enjambées vers la réconciliation.
ROSE a ensuite eu besoin de mettre des mots sur ce parcours, ces obstacles, de les partager. Et pour une fois elle n’a pas écrit que des chansons. C’est dans un manuscrit qu’elle a souhaité en dire plus, raconter plus encore de son existence cabossée que ce qu’elle ose habituellement chanter. Au-delà de sa musique, ROSE s’épanche sans masque ni retenue, dans ce livre sincère, poignant, drôle et émouvant.
Rose est de retour, et c’est Keren qui la raconte.
Rose/Keren : voici KEROSENE.